Lac Akan

Le nom japonais マリモ marimo désigne une algue en forme de boule de mousse. Cet aspect tout à fait étonnant lui donne un air sympathique, comme un ponpon. Une boule est en fait une colonie de petites algues agglomérées. J'ai envie d'en savoir plus.

Pour me rendre au Lac Akan, je profite de la possibilité d'ajouter des flotteurs à mon avion Xcub Crafter. Il devient un aéronef amphibie car il conserve un train d'atterissage escamotable. Je décolle simplement de l'aéroport de Memanbetsu pour un aller-retour vers le lac, situé à 50 kilomètres au sud.

• Vent, 22 km/h direction 350°
• Plafond, 1500 pieds, quelques nuages à 600 pieds
• Départ à 5h du matin
• Température, 2°C
• pression 1006 HPa

Avant de filer plein sud, je teste un simple posé-décollé sur le lac Abashiri, tout près de l'aérodrome.  Ce n'est pas trop compliqué d'utiliser les flotteurs, il faut veiller à rentrer le train d'atterissage. La première partie du voyage est encombrée de nuages mais l'arrivée au lac Akan se déroule facilement. Je profite d'un lever de soleil sur le mont Oakan, c'est splendide.

Une espèce très menacée

Au Japon, les Aegagropila linnaei sont déclarées trésor national depuis 1952 en raison de leur rareté. Il ne resterait que quatre lacs au monde où les trouver à l'état naturel. Même ici, leur survie est menacée car leur nombre décroit depuis plusieurs dizaines d'années, certainement lié à la dégradation de l'environnement. Les marimos du lac Akan sont principalement situées au nord du lac. Les boules ne poussent que d'un centimètre par an et ça devient de plus en plus exceptionnel de trouver des boules de plus de 15 centimètres. Le record est de 34 centimètres, un peu comme un bon oreiller à offrir à un dodo empaillé.

Sur cette pensée sarcastique j'ai pris la direction du retour à Memanbetsu.