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16 septembre 2023

À la recherche du Grand-duc de Blakiston

Une autre espèce en danger vivant exclusivement en extrême Orient

Image article, Grand-duc de Blakiston ©alekseyfaraway cc-by-sa, www.inaturalist.org/observations/146081149
Grand-duc de Blakiston ©alekseyfaraway cc-by-sa, www.inaturalist.org/observations/146081149

C'est l'objectif de Jonathan C. Slaght, mieux connaître cette espèce curieuse de hibous, les plus imposants par la taille et pas forcément silencieux car à la différence d'autres oiseaux nocturnes, ils capturent leur proies dans les rivières.

L'espèce est sur la liste rouge de l'UICN https://www.iucnredlist.org/species/22689007... pour la préserver il faut l'étudier tant que c'est encore possible et lui maintenir un habitat viable. Cette partie de la Russie est restée assez naturelle, mais la pression de l'exploitation des ressources est une menace. On le comprend mieux à la lecture du livre de Jonathan C. Slaght quand il part à la recherche de nids probables aux alentours de Samarga, extrait (traduction par moi même) :


When tree species such as Japanese poplar, Manchurian elm, and chosenia reach maturity—twenty or thirty meters tall, more than a meter around, and two or three hundred years old—their size and age become liabilities. Typhoon winds snap them at their crowns, leaving the trunks standing like chimneys. Sometimes only a limb cracks off, exposing the soft wood inside. Over time, the resulting decay creates a space big enough for a fish owl to clamber inside and make itself a comfortable nest. Fish owls seem to prefer the "side cavity" nest—a hole in the side of a tree—because these offer better protection from the elements than the alternative. Chimney cavities—depressions formed at the top of a tree—leave an incubating owl much more vulnerable.

Quand les espèces d'arbres comme le peuplier japonais (populus maximowiczii), l'orme de Mandchourie (ulmus laciniata), et le saule chosenia (chosenia arbutifolia) atteignent la maturité, 20 à 30 mètres de haut, plus d'un mètre de diamètre, et 200 à 300 ans, leur taille et âge en font des candidats potentiels. Le vent des typhons les élaguent au somment, laissant le tronc droit comme une cheminée. Parfois, une branche cassée met à nu le bois tendre à l'intérieur. Le temps passant, la décomposition qui en résulte crée un espace assez grand pour le grand-duc de Blakiston afin d'y établir un confortable nid. Ces oiseaux préfèrent cette ouverture dans le tronc car elle offre une meilleure protection contres les élements, par rapport à l'alternative du nid dans la cheminée, un espace pouvant se former au sommet de l'arbre, laissant la femelle plus vulnérable.


Vu la spécificité des arbres pouvant faire un abri à l'oiseau, l'exploitation forestière engendre un risque sur son habitat. Là aussi, créer des réserves de nature sans intervention humaine est une nécessité.

Je poursuis la lecture de Owls of the eastern ice, excellent livre d'aventure qui pourra m'accompagner encore quelques temps. Le territoire des grands-ducs de Blakiston s'étend aussi vers l'île d'Hokkaidō et c'est dans cette direction que je compte continuer mon voyage.

fin

Pour en savoir plus sur le livre de Jonathan C. Slaght, voir sur https://numerique.lalibrairie.com/1212951/Ow...

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